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mercredi 27 août 2008

Encore quatre moules à casser

Les nouvelles tribus françaises
Un documentaire qui passe en ce moment sur Canal+.
Je me suis retrouvée dans certaines obsessions très actuelles et je me suis surtout beaucoup moquée, bassement, de ces contradictions vivantes castées pour l'émission.

- Les alter-numériques : c'est dans cette "tribu" et celle des éco-responsables que je m'attendais à me retrouver mais j'ai vite déchanté. Mmmh qu'est -ce qui m'a pris de croire que les deux groupes étaient les plus proches l'un de l'autre ? A cause de "alter" probablement.
Et bien voilà il suffit qu'une sorte de néo-anarchiste massacre les arbres parisiens à coups d'agrafeuse pour afficher son manifeste (dans une pochette plastique) pour que je sois choquée. Ahlala s'il faut aussi trier les "alter", on est pas sorti du foin.
Ceci étant, il était bien rigolo ce gars exposant à la Documenta et son idée de compte bancaire universel (fermé en 10 minutes par la Société Générale XD). Un peu aggressif mais plein de bons arguments.

- Les éco-responsables : c'est LA tribu qui m'a laissée le plus perplexe.
J'ai beau dire amen aux économies d'énergie, j'en suis quand même pas à me couper les cheveux à la serpette ou à manger des lentilles à chaque repas (bon ok j'exagère ... mais ils ont quand même l'air d'en manger beaucoup, des lentilles).
* Le couple ultra pichou était super sympathique. J'ai compati pour eux quand ils ont dû se résoudre à acheter du papier faussement recyclé pour leurs faire-parts de mariage (pas bien compris l'histoire du label j'avoue ^^") : j'imagine le sacrifice :p
* Le couple bobo-mais-pas-trop défendait bien son morceau de pain bio. Si seulement ils n'avaient pas montré le mec se faire sa soirée dandy années 50, c'est là que ça m'a tout cassé. Parce que écouter des vinyles uniquement parce qu'il faut pas consommer en achetant du neuf, c'est nous prendre pour des truffes. Il ne se rend même pas compte qu'il s'est construit un personnage et des habitudes terriblement stéréotypées, il entre dans une case, tout comme ces "consommateurs" qu'il critique tant (on les connait les fanas du vinyle). Il est devenu un consommateur d'un autre ordre et son postulat écolo ne justifie pas tout.



- La Droite décompléxée : que dire, mmmh j'ai crissé des dents à chacune de leurs apparitions. Ils ont particulièrement bien choisi les spécimens : de vrais beaux jeunes cons ! Successfull, propres sur eux et aux dents qui rayent le parquet.
* Le jeune éditeur m'a halluciné quand il s'est "justifié" (tout en cherchant à ne surtout pas se justifier, attention faut suivre) de son parcours d'études courageux et solitaire dans sa petite chambre de bonne, sans un bisou ni de papa ni de maman.
Oui parce que j'aurais aimé qu'il précise qui la payait sa petite chambre de 17 m² ... et j'aurais aimé lui rappeler qu'aujourd'hui vivre dans un petit 17 m² à Paris, c'est le lot de beaucoup de gens qui travaillent, eux.
La cerise sur le gâteau, ce fut lors d'un de ses exercices-au-bureau, demandant à son coach perso "il fait le même, tu crois, Sarkozy ?".
* La jeune réac' et son petit ami candidat marseillais : attention du lourd. Vanter la Droite comme un mouvement où les gens "présentent bien, s'habillent bien" alors qu'à Gauche, ils seraient faussement négligés ... pour finir en soirée, habillé en fille (pour lui), à ponctuer ses phrases de "putain" et à se verser le contenu d'une bouteille de champagne dans le gosier, c'était du pain béni pour le documentariste XD

- Les ado-fashion : finalement ce sont ceux pour qui j'ai eu le plus d'indulgence, alors que je m'attendais à les incendier d'emblée. Mais non, ils étaient les moins tristes de tous. Leur obsession de la fringue est bien de leur âge, rien de dramatique finalement. Ca n'a pas l'air d'un vrai choix de vie mais plutôt d'une passion de jeunesse ... oui en fait ils avaient l'air d'être les moins "perdus" de tous.
Et puis quelque part ils assumaient mieux leur mode de vie que ces autres tribus déjà adultes puisqu'ils étaient les seuls à ne pas contredire leur discours par leurs actes.

Comme quoi, quand on vieillit, on cède plus facilement au compromis.

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