Julian Casablancas | Phrazes for the Young(Il tape sur des bambous et ça lui va bien)

Je viens d'apprendre, avec plus d'un mois de retard, que le quatrième album des Strokes est (enfin) annoncé pour Septembre.
Et ben c'est pas trop tôt les gars ! u_u Le dernier c'était en 2006.
J'avais du mal à en croire mes mirettes quand j'ai vu ça hier, il me semblait plus récent et pourtant, ouaip 2006 :/
Dire qu'on est tributaire de la bonne entente (ou pas) des membres d'un groupe pour qu'ils nous pondent un album, c'est un scandale, Madame ! D'habitude je me contrefous de leurs histoires de pauvres petites stars riches et torturées mais à force de nous rationner, j'ai été obligée de croiser leurs péripéties ...
Heureusement que pour ce prochain album, Julian Casablancas précise qu' "Il sera très différent des précédents" :

J'ai écrit beaucoup de choses pour cet album, mais les autres aussi ont fait des couplets, des refrains, des partitions... il est beaucoup plus 'collaboratif' que ce qu'on avait fait jusqu'ici.
source : les inrocks 11.03.2010

Disons que ça me laisse perplexe sur ce à quoi s'attendre. Je les trouvais déjà très "collaboratifs" ... bien sûr j'ignorais qu'ils rejouaient Dallas en coulisse.

Oh mais de qui je me moque avec mes "bouh 2006" ? Comme si on n'avait pas eu un apéro de Casablancas en solo à l'automne dernier histoire de patienter ^^'
Mais j'avoue, aux deux premières écoutes, j'étais déçue !
Non pas que j'attendais un nouveau Strokes, au contraire, j'étais impatiente de voir ce que le petit avait dans le ventre lui tout seul.
Mais ces musiques de vacances en bord de plage ? Ces synthés 80's ? o_O Ils sont comme qui dirait ... prédominants dans l'album.
- Tout comme la vision de Julian C. avec un bandana vert fluo et des Reebok Legacy aux pieds -
Les mélodies sont là, accrocheuses, typiques du gars, mais il fait beaucoup moins d'efforts de créativité avec sa voix. On dirait qu'il expérimente tout du long, ça laisse une première impression de légèreté forcée et de parti pris un peu trop tranché.

J'ai laissé passer quelques jours. L'album s'est lancé au hasard dans ma playlist alors que je cuisinais fartais ma planche de surf. J'avais la tête ailleurs, j'avais conscience d'écouter l'ami Julian mais je me disais que je connaissais ces chansons, que c'était les Strokes ... et c'est là que ça m'a tilté !
C'était pas les Strokes, c'était SES chansons à lui et je les adorais ! o_O

Il m'aura pas fallu si longtemps que ça mais j'aurais pas cru avoir besoin de 3 écoutes pour être en adoration devant un de ses albums.
Vous l'aurez peut-être compris, au final, cet album est une bombe.
J'étais surprise du nombre de critiques négatives sur le net, et encore plus de ceux qui trouvent que seules une ou deux chansons se démarquent vraiment (en l'occurrence c'est souvent 11th dimension qui revient), parce que je trouve le tout très homogène et j'ai du mal à en préférer une. C'est un de ces albums ou chaque nouvelle chanson fait oublier la précédente, dès les premières notes, aussi prenante qu'ait été la mélodie.
Le style est moins rock qu'avec son groupe, et pourtant on se dit que la plupart des chansons auraient pu être dans un de leurs albums.
Parce que les Strokes, c'est surtout Julian u_u
Et parce que les Strokes ne sont pas en reste quand il faut sortir le pagne à franges hawaïen (ben oui, c'est le second effet kiss cool d'Under Control sur moi :p).

Certes j'allais pas m'arrêter à quelques critiques peu généreuses pour expédier l'engin, vu que mon album préféré des Strokes est Room on fire, celui qui a été le plus descendu en flèche de par le net :)

M'est avis qu'il aurait peut-être dû le sortir plutôt ce printemps : c'est pile le genre de zics qu'on écoute tout l'été, en sirotant des thés glacés sur le balcon (à défaut de la plage).

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De toutes les critiques négatives que j'ai lues, il y en a quand même une que je vais lier tant elle m'a fait rire. L'auteur est resté beaucoup plus bloqué que moi sur le beach style et les synthés l'ont clairement traumatisé mais quand c'est aussi bien écrit, faut être beau joueur :
gonzaï | phrazes for the young, le plaisir est toujours fuyant

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